La semaine passée, nous avons vu que nombre de politiques ont quelques carences en maths et économie. Mais ce n'est pas tout... (Nicolas Perrin, La Chronique Agora)

Nos dirigeants sont assez peu portés sur la chose technologique. Vous vous souvenez peut-être que François Hollande se vantait de ne pas utiliser d'ordinateur lorsqu'il était à l'Elysée. En parfait représentant de cette inamovible génération formica, l'ancien président préférait le bon vieux papier aux écrans LCD.

Christine Albanel nous avait en son temps gratifié d'une prestation passablement risible. L'ancienne ministre de la Culture et de la Communication (2007-2009) avait en effet expliqué aux députés que son ministère utilisait comme pare-feu Open Office. Si vous aviez raté cette scène d'anthologie, c'est ici.

Pas de geeks au Sénat

Depuis, notre personnel politique souffre toujours d'un handicap sévère en matière de culture numérique, en particulier au Sénat. Interrogés sur les usages de l'intelligence artificielle, certains parlementaires de la chambre haute ont fait montre d'une ignorance assez crasse. Au palais du Luxembourg, on n'a "pas d'avis bien particulier sur le dossier" des chatbots, ou encore qu'il pourrait être souhaitable d'élargir le data mining... enfin "pourquoi pas" !

Bref, vous aurez compris qu'on n'a pas la moindre idée de ce dont il s'agit et que de toute façon, tant que Gérard Larcher continuera à faire entretenir les courts de tennis, on aura d'autres préoccupations.

intelligence artificielle

Qu'il est difficile de se glisser dans la peau des entrepreneurs

L'élection présidentielle avait été l'occasion de nous rappeler que pour l'immense majorité des candidats à la plus haute charge étatique, le monde se divise en deux parties : la sphère privée, dont la bonne gestion est tributaire de certains facteurs ; et la sphère publique, qui fonctionne parfaitement en toutes circonstances et qui peut donc faire abstraction des contingences d'organisation, de conditions de travail ou de financement.

Hamon

On aurait donc affaire à deux mondes que tout oppose, y compris les lois élémentaires de la gestion d'entreprise.

Pour Bruno Le Maire, c'est surtout en fonction de la dichotomie petites entreprises/grandes entreprises qu'il faut concevoir l'économie. Pour notre ministre, que certains voudraient faire passer pour "libéral", il suffirait de "diriger" l'argent des épargnants-contribuables vers les PME pour que ces dernières grandissent.

Bruno Le Maire

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